Un tribunal chypriote a condamné mardi à quatre mois de prison avec sursis une Britannique jugée coupable d’avoir lancé de « fausses » accusations de viol contre des touristes israéliens.
La jeune femme âgée de 19 ans, qui encourait jusqu’à un an de prison ferme, a souri et pris dans ses bras sa famille à l’annonce du verdict dans un tribunal de Paralimni, dans le sud-est de l’île méditerranéenne.
Ses avocats affirment que le procès a été entaché d’irrégularités, notamment avec le refus répété du juge à considérer qu’elle avait été violée.
Selon eux, la Britannique a été violée le 17 juillet par un groupe d’adolescents israéliens dans leur chambre d’hôtel dans la station balnéaire d’Aya Napa (sud-est).
Plusieurs Israéliens avaient ensuite été arrêtés, puis libérés fin juillet après un nouvel interrogatoire de la jeune femme lors duquel elle était revenue sur ses déclarations.
Le juge Michalis Papathanasiou l’avait reconnu coupable fin décembre, affirmant qu’elle avait fait de « fausses » déclarations.
Selon lui, les explications de la jeune femme lors du procès étaient marquées par des « contradictions, de la confusion, un manque de logique et de l’exagération ».
Ses avocats affirment en revanche qu’elle s’était rétractée sous la pression de la police et qu’elle souffrait de Trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Ils ont fait appel de la décision, a indiqué l’un d’eux, Lewis Power, selon qui la jeune femme doit quitter Chypre dans la journée.
Fin décembre, le ministère britannique des Affaires étrangères s’était dit « très préoccupé » de savoir si elle avait bénéficié d’un « procès équitable ». Elle a également reçu le soutien de victimes de viol et de groupes de défense des droits humains.
Une cinquantaine d’Israéliens se sont rassemblés mardi devant le tribunal en signe de solidarité avec elle.