L’organisation mondiale de la santé (OMS) affirme suivre de près la nouvelle épidémie de pneumonie atypique qui vient d’être repérée en Chine, à Hong Kong et à Singapour.
Pékin écarte l’hypothèse d’une résurgence du Sras, ce coronavirus qui avait fait près de 800 morts dans trente-sept pays en 2003 ressurgit en Chine. Elles s’inquiètent cependant des déplacements massifs de population à l’occasion des festivités du Nouvel An chinois, le 25 janvier.
Vingt cas signalés fin décembre, cinquante-neuf lundi : l’inquiétude commence à gagner la Chine après l’apparition d’une maladie inconnue à Wuhan, la capitale du Hubei, la région centrale du pays. Les symptômes s’apparentent à ceux d’une pneumonie : courbatures, fièvre, problèmes respiratoires, lésions aux poumons. Sept malades, dans un état critique, ont été placés en quarantaine. Aucun mort n’a été signalé.
Selon les autorités chinoises, les premières personnes atteintes étaient des vendeurs du marché aux poissons de Wuhan, qui a été fermé le 1er janvier. On y vend également des oiseaux, des serpents, de la biche et des marmottes. « La préoccupation est maintenant de savoir si le gibier est l’une des raisons de l’épidémie »,
a déclaré sur CNN le professeur David Shu-Cheong Hui, de l’université chinoise de Hong Kong.
En 2003, le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), une maladie infectieuse des poumons, apparu dans la région chinoise du Guangdong, avait infecté un peu plus de 8 000 personnes et provoqué officiellement 774 décès dans trente-sept pays. Provenant des chauves-souris, il se serait propagé à l’homme via des chats ou des civettes. Rien de tel aujourd’hui, affirment les autorités chinoises, qui ont bloqué le hashtag #WuhanSARS sur les réseaux sociaux, pour éviter tout vent de panique.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, qui s’appuie sur l’enquête préliminaire chinoise, aucune preuve de transmission humaine majeure »,
n’a été mise en évidence ; aucun des soignants qui ont pris en charge les premiers malades n’aurait été infecté. Cent vingt personnes ayant été en contact avec les malades ont cependant été placées sous observation. Les autorités chinoises redoutent les déplacements de population, à l’occasion du Nouvel An chinois, le 25 janvier. À Hong Kong, distante de 900 km, vingt et un malades souffrant de fièvre et de problèmes respiratoires ont été placés en quarantaine. Depuis lundi, tous les voyageurs arrivant par train de Wuhan doivent se soumettre à des tests de température. Idem dans la cité-État de Singapour où une petite fille de 3 ans souffrant d’une infection respiratoire a été également placée en quarantaine.