Plusieurs pierres tombales et des stèles ont subi des dégradations et ont été détruites au cimetière juif de Bayonne classé au patrimoine, a annoncé lundi la présidente de la communauté juive de Bayonne-Biarritz.
C’est en se rendant sur la tombe de ses grands-parents dimanche, en début d’après-midi, que Déborah Loupien-Suarès a constaté les dégâts.
« Les faits se sont produits entre vendredi après-midi et dimanche après-midi. Il y a des dégâts qui sont relativement importants sur certaines pierres tombales », a déclaré Déborah Loupien-Suarès sur France bleu.
« On ne peut être que interloqué et frappé de stupeur. Lorsque l’on s’en prend aux morts, je ne crois pas qu’il y ait un acte plus lâche que cela », a-t-elle ajouté.
« Des pierres tombales sont détruites, les stèles ont été cassées. On peut donc parler de profanation même si nous n’avons aucune piste pour l’instant », a encore indiqué la présidente de la communauté juive de Bayonne-Biarritz.
« Il n’y a pas eu de tags ou d’inscriptions antisémites donc je ne veux pas enflammer le débat, je veux que l’enquête soit menée sereinement », a-t-elle souligné. Mais « le cimetière catholique qui est situé juste en face et qui est plus facile d’accès » n’a pas été dégradé, a-t-elle relevé.
Le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner avait annoncé début décembre la création au sein de la gendarmerie d’un « office national de lutte contre la haine », lors d’une visite du cimetière juif alsacien de Westhoffen (nord-est) où 107 tombes avaient été profanées.