Selon un responsable américain, Washington a refusé d’accorder un visa à Mohammad Javad Zarif, lequel voulait assister à une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu. Cette déclaration coïncide avec une forte aggravation des tensions avec les États-Unis après la frappe américaine en Irak qui a tué le général iranien Qassem Soleimani.
Les États-Unis ont refusé d’accorder un visa au ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui lui aurait permis d’assister à une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies à New York jeudi, a annoncé un responsable américain sous le sceau de l’anonymat à Reuters.
Les États-Unis, en tant que pays sur le territoire duquel est basée l’Onu, sont tenus de fournir des visas à tous les diplomates des pays membres de l’organisation. Pourtant, en 2019, Mike Pompeo avait tenté d’empêcher le Président et le chef de la diplomatie iraniens d’entrer sur le sol américain pour se rendre à l’Assemblée générale de l’Onu. Les États-Unis avaient finalement été obligés de leur fournir des visas.Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a appelé le 6 janvier les dirigeants du monde à la «retenue maximale» et à «renouer le dialogue» pour «stopper l’escalade» des tensions internationales.
«Ce chaudron de tensions mène de plus en plus de pays à prendre des décisions imprévisibles, aux conséquences imprévisibles et avec des forts risques de mauvais calculs», a-t-il dit, sans explicitement mentionner les tensions extrêmes survenues au Moyen-Orient après la mort d’un haut dirigeant militaire iranien dans une frappe américaine.
Après que les États-Unis ont mené dans la nuit du 2 au 3 janvier une opération d’élimination contre le commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Qassem Soleimani, aux abords de l’aéroport de Bagdad, le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis une vengeance.Le Président Rohani a alors déclaré que Washington avait commis un crime grave que Téhéran n’oublierait pas. Pour leur part, les États-Unis considèrent que Soleimani était lié à l’organisation de l’attaque contre l’ambassade américaine à Bagdad du 31 décembre 2019.