Après avoir connu une période très intense au travail, Éric Morvan a annoncé lundi 6 janvier sa démission à ses homologues préfets lors de ses vœux, devançant ainsi l’appel à la retraite, comme l’a appris Le Point. Le ministère de l’Intérieur devra rapidement trouver un nouveau candidat à ce poste.
Le directeur général de la police nationale, Éric Morvan, a décidé de démissionner après deux ans et demi passés à la tête des 150.000 fonctionnaires de police, rapporte Le Point.
Le bruit de son départ courait depuis le début de l’été, mais c’est lundi 6 janvier qu’il l’a annoncé lui-même à ses homologues préfets lors de ses vœux. Ainsi, M.Morvan, âgé de 62 ans et après avoir passé 43 ans au service de l’État, a choisi de devancer l’appel à la retraite, alors que les hauts fonctionnaires partent à 65 ans et peuvent même prolonger jusqu’à 67 ans, depuis une loi votée en 2011.
Lors de ses fonctions, il a connu une période très intense, à savoir la crise des Gilets jaunes et le maintien de l’ordre au niveau national comme à Paris ou encore la vague de suicides de policiers (59 morts en 2019). Bien qu’il ait été parfois critiqué par les médias pour sa position, notamment envers le mouvement dit des «policiers en colère», il est difficile de tirer un bilan de l’ensemble de son action à la tête de la DGPN.Selon les informations de l’hebdomadaire, Éric Morvan devrait bénéficier de sa retraite pour s’occuper de sa famille et s’adonner à sa passion pour le bateau. Contactée par Le Point, la Direction générale de la police nationale a refusé de commenter ce départ.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d’État Laurent Nuñez devront rapidement trouver un successeur au futur retraité. Le potentiel candidat devrait également être approuvé par Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du Président de la République.