La France a condamné les frappes nocturnes menées par l’Iran contre des bases américaines en Irak

Le ministère français des Affaires étrangères a condamné les frappes nocturnes menées par l’Iran contre des bases américaines en Irak, selon un communiqué de Jean-Yves Le Drian.

En commentant les attaques perpétrées par Téhéran contre des bases américaines en Irak, la diplomatie française a jugé que la priorité allait plus que jamais à la désescalade au Moyen-Orient et que le cycle de la violence devait s’interrompre.

«La France condamne les attaques conduites cette nuit par l’Iran en Irak contre des emprises de la coalition contre Daech*», a déclaré le 8 janvier le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.

Et de poursuivre que la France réitère sa solidarité à l’égard de ses alliés et partenaires au sein de la Coalition, ainsi que son attachement à la souveraineté et à la sécurité de l’Irak:

«La priorité va plus que jamais à la désescalade. Le cycle de violences doit s’interrompre.»

«La France reste pour sa part déterminée à travailler à l’apaisement des tensions. Elle est en contact avec l’ensemble des parties concernées pour encourager la retenue et la responsabilité», a affirmé Le Drian.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, deux bases abritant des militaires américains en Irak ont été visées par des missiles, attaques que la partie iranienne n’a pas tardé à revendiquer. Le Pentagone a confirmé les frappes, précisant que 12 missiles balistiques avaient visé des sites abritant des militaires américains et ceux de la coalition. Ces frappes auraient coûté la vie à au moins 80 personnes, selon la télévision iranienne. D’après la télévision publique iranienne, 15 missiles ont été tirés et aucun d’eux n’a été intercepté.

Fin décembre, les Américains ont frappé des cibles du mouvement chiite irakien Kataeb Hezbollah en Syrie et en Irak, annonçant riposter à l’attaque d’une base près de la ville de Kirkouk.

Cette attaque ayant fait 25 morts, des partisans du mouvement ont essayé le 31 décembre de prendre d’assaut l’ambassade américaine à Bagdad.

Dans la nuit du 2 au 3 janvier, les Américains ont mené une opération spéciale près de l’aéroport de Bagdad qui a débouché sur le meurtre d’Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux des Hachd al-Chaabi, et du général iranien Qassem Soleimani commandant de la Force Al-Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution.

Bagdad a qualifié l’opération de violation de sa souveraineté. Quant à Téhéran, il a promis de riposter.

*Organisation terroriste interdite en Russie