Hassan Rohani et Emmanuel Macron se sont parlé au téléphone hier, après-midi.
Le président iranien a appelé son homologue français et discuter avec lui pendant une heure des récents incidents et de toutes dernières évolutions sur la sécurité régionale, l’accord nucléaire de 2015 (PGAC) et l’affranchissement par Téhéran de la cinquième étape du plan de la réduction des engagements liés au pacte multilatéral de Vienne dont la France est signataire.
S’attardant sur la frappe ciblée américaine visant le haut commandant iranien, le lieutenant-général Qassem Soleimani, dont le bilan était spectaculaire pour neutraliser Daech en Irak et Syrie, le Président Rohani a rappelé à son homologue français que si les efforts et les réalisations de Qassem Soleimani, n’existaient pas, l’Europe se trouverait aujourd’hui face aux grands dangers.
Evoquant les agissements américains en Irak dont les attaques contre les forces Irakiennes depuis leur propre sol, le Président Rohani a déclaré que les États-Unis ont violé la souveraineté de l’Irak et minimisé son peuple.
«L’instabilité dans la région pourrait mettre en péril la stabilité mondiale», a prévenu Hassan Rohani, toujours lors de sa conversation téléphonique avec le Président Emmanuel Macron.
«Les Américains doivent savoir que leur sécurité et leurs intérêts dans la région sont désormais, vue les évolutions périlleuses dont ils sont responsables, en danger et qu’ils ne peuvent plus être à l’abri et subiront des conséquences de leur grand crime (Assassinat du général Soleimani et des forces irakiennes), a-t-il encore souligné.
S’agissant de l’accord multilatéral nucléaire de 2015 (Plan global d’action commun (PGAC), dont la France et deux autres pays européens, à savoir le Royaume-Uni et l’Allemagne, sont signataires, le Président Rohani a déclaré que toutes les mesures de réduction d’engagement prises par Téhéran sont « réversibles » si les Européens passent à l’action pour honorer leurs obligations face à l’Iran prévues dans le PGAC.
Pour sa part le Président français, Emmanuel Macron, a déclaré qu’il déplorait les récentes évolutions avant de se dire vivement préoccupé par l’avenir de la paix et de la stabilité dans la région.