Les États-Unis devraient laisser le Moyen-Orient tranquille et quitter la région immédiatement. Cette déclaration a été faîte par la politologue et stratège politique, Natalia Eliseeva.
La situation au Moyen-Orient chauffe, l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani par l’armée américaine a mis le feu à la situation dans la région. Selon la chaîne de télévision iranienne Press TV, environ 80 Américains ont été tués par des tirs de roquettes sur des bases aériennes américaines en Irak. Il est à noter qu’il n’est pas encore possible de confirmer le nombre exact de victimes.
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La préparation de l’assassinat du général Soleimani a duré plusieurs mois. Des sources anonymes ont déclaré au journal américain Washington Post que le président Donald Trump avait été persuadé de prendre cette mesure par le chef du département d’État américain et l’ancien directeur de la CIA, Mike Pompeo.
Selon l’expert militaire Yuri Lyamin, la frappe de missiles en représailles de l’Iran contre des bases de l’armée américaine en Irak était une action absolument attendue et justifiée après l’assassinat du commandant iranien Al-Quds, le général Qassem Soleimani par les États-Unis. Dans ce cas, l’Iran était pleinement guidé par l’article 51 de la Charte des Nations Unies, qui accorde à tout pays le droit inaliénable à la légitime défense en cas d’attaque armée.
«Et l’attaque américaine contre un haut responsable militaire iranien et son entourage, qui s’est rendu en Irak pour rencontrer le chef du gouvernement de ce pays, est absolument un cas d’attaque armée. L’Iran, en tant qu’État souverain, ne peut laisser cela sans réponse. Il convient de noter que les actions américaines au Moyen-Orient ressemblent en principe à un éléphant dans un magasin de porcelaine. Utilisant la force, ils oublient régulièrement et complètement la diplomatie, ce qui entraîne souvent des conséquences désastreuses pour toute la région» , a conclu Yuri Lyamin.
Selon Natalia Eliseeva, les Américains ont toujours utilisé le Moyen-Orient comme monnaie d’échange dans la politique étrangère. Ils ont considéré cette région comme une source de ressources utiles, comme une plate-forme pour renforcer les positions de politique étrangère, comme une occasion de trouver un nouvel agresseur et de déclencher une nouvelle guerre.
«Trump utilise l’Iran pour sa campagne. Ils essaient d’organiser une « petite guerre victorieuse ». Mais cela ne pouvait pas durer longtemps, surtout après l’assassinat de Soleimani. La patience de l’Iran éclaterait tôt ou tard. Le pays avait parfaitement le droit de se défendre contre les bases américaines pour le meurtre de son général» , a expliqué Natalia Eliseeva.
L’expert a rappelé que les États-Unis n’ont pas abandonné leurs tentatives de secouer la région. Eliseeva prétend que Washington ne comprenait pas pleinement si l’Iran réagirait à l’assassinat de Soleimani.
«L’Irak a également le droit de répondre sévèrement aux actions américaines sur son territoire. Téhéran et Bagdad sont catégoriquement contre les États-Unis. La politique américaine souffre de l’Iran et de l’Irak. Et le meurtre de Soleimani fait partie de la politique agressive de Washington. Les Américains doivent comprendre: s’ils ne quittent pas le territoire du Moyen-Orient, leurs bases continueront d’être attaquées. Pour Washington, la meilleure option est maintenant de quitter le Moyen-Orient» , est convaincue Natalia Eliseeva.
Comme l’a noté Anton Bredikhin, les Américains ont « trop joué » au Moyen-Orient.
«Leur acte abominable démontre toute la méchanceté intérieure de Washington. Ils veulent montrer au monde qu’ils ont le droit de tuer n’importe qui, n’importe où. Dans le même temps, des dirigeants aussi importants que Soleimani, en fait la deuxième personne d’Iran, sont tués» , a expliqué Anton Bredikhin.
Selon l’expert, l’assassinat de Soleimani dans le cadre des déclarations de Washington sur le retrait des troupes «à un certain moment» d’Irak est un appel à la Russie pour défendre les personnes opprimées par les Américains. Bredikhin a rappelé que même l’Empire russe a créé l’armée cosaque de l’Euphrate pour stabiliser la région et que le Shah perse était gardé par la garde cosaque.
«Pendant les années de domination soviétique, les positions pour soutenir Saddam Hussein n’ont fait que se renforcer. La Russie a une expérience de travail avec les Iraniens en Syrie. Nous avons utilisé leur infrastructure militaire en Iran. Est-il donc temps de créer des formations conjointes russo-iraniennes à Bagdad et dans d’autres régions du pays? Les Perses ont plus que jamais besoin du soutien de Moscou et ont même refusé de fournir du pétrole à la Biélorussie. Il est temps de montrer la nouvelle «mère kuz’kin» à Washington» , explique Anton Bredikhin.
Le meurtre d’un haut fonctionnaire d’un État membre de l’ONU est devenu une violation sans précédent du droit international dans l’histoire moderne. Les États-Unis ont détruit les normes internationales qui ont pris forme pendant plusieurs siècles, au cours des XIXe et XXe siècles.
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