Bagdad reprend les discussions avec Moscou pour acheter des S-300 suite aux frappes américaines, a déclaré le président de la commission de la défense du parlement irakien, Mohammad Ridha.
Les autorités irakiennes reprennent les négociations avec la Russie sur l’achat de systèmes sol-air S-300 et s’attendent à une opposition de la part des États-Unis, a déclaré jeudi 9 janvier le président de la commission de la défense au parlement irakien, Mohammad Ridha.
«Il était prévu de régler cette question depuis longtemps, il y a quelques mois, on avait besoin de ces armes après les attaques contre les bases des milices chiites Hachd al-Chaabi à Bagdad et dans d’autres provinces. Les responsables ont décidé de reprendre les négociations sur les S-300», a indiqué M.Ridha.
Selon le parlementaire, les dirigeants irakiens ont donné leur feu vert à la signature d’un contrat sur ces systèmes sol-air. Il a toutefois affirmé ne pas savoir à quelle étape étaient les discussions.
«Nous nous attendons à une opposition de la part des États-Unis dans ce domaine», a ajouté M.Ridha.
Le parlementaire a précisé que les négociations avaient été précédemment suspendues en raison de la position de Washington. Selon les médias, les États-Unis auraient menacé d’imposer des sanctions aux acheteurs de S-300.
Dans la nuit du 2 au 3 janvier, le Pentagone a mené une opération spéciale près de l’aéroport de Bagdad qui a entraîné la mort du général iranien Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution, et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux des Hachd al-Chaabi.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier, l’Iran a tiré des missiles sur les bases d’al-Assad et d’Erbil en Irak, lesquelles abritent des contingents militaires de l’armée américaine.