Des centaines de milliers de personnes ont innondé hier tout la France pour la quatrième journée de manifestations interprofessionnelles contre la réforme des retraites, après plus d’un mois de conflit entre syndicats et exécutif.
Au 36e jour de grève, 452 000 manifestants ont été recensés par le ministère de l’Intérieur, dont 56 000 à Paris. Lors de la journée d’action du 17 décembre, 615 000 personnes avaient défilé dont 76 000 à Paris, selon le ministère.
Le 5 décembre, au premier jour du mouvement, 806 000 personnes avaient défilé, selon la place Beauvau.
Selon la CGT, 370 000 personnes ont manifesté à Paris entre République et Saint-Augustin, où l’atmosphère s’est tendue en tête de cortège en fin d’après-midi. Les force de l’ordre ont répondu par des charges et des tirs de gaz lacrymogène à des jets de projectiles. A 19H00, la préfecture de police faisait état de 16 blessés parmi les forces de l’ordre, 20 chez les manifestants. La police avait procédé à 27 interpellations à 19H30.
Derrière la banderole de tête de l’intersyndicale (« Retraite par points: tous perdants ! Retraite à 60 ans: tous gagnants ! Macron retire ton plan « ), Philippe Martinez (CGT) a dénoncé « l’attitude provocatrice » du gouvernement et émis « des doutes » sur la volonté de ce dernier de « discuter ».
Yves Veyrier (FO) a jugé que la mobilisation de jeudi « est la démonstration qu’il n’y a pas d’épuisement ».
Ailleurs en France, on dénombrait 6.000 manifestants selon la police à Clermont-Ferrand (18 000 selon les syndicats), 10.000 à Bordeaux (70 000), 14.000 à Toulouse (120 000), 8.400 à Nantes (18 000), 22.000 à Marseille (220 000), 11.000 à Lyon (27 000).