Des informateurs en Syrie et en Irak ont aidé les Etats-Unis à localiser le général iranien Qasem Soleimani, permettant ainsi de procéder à la frappe qui l’a tué vendredi dernier dans l’enceinte de l’aéroport de Bagdad, ont indiqué les enquêteurs de l’agence de sécurité nationale à l’agence Reuters.
Les enquêteurs ont indiqué qu’ils soupçonnaient plusieurs personnes, dont deux employés de l’aéroport de Bagdad, deux fonctionnaires de police et deux employés de la compagnie aérienne Cham Wings Airlines, basée à Damas.
C’est dans l’un des avions de cette compagnie que Soleimani devait monter à l’aéroport de Bagdad.
Ces individus, qui n’ont pas été arrêtés malgré le bouclage de l’aéroport juste après la frappe, auraient fourni à l’armée américaine des détails concernant les déplacements et la localisation de Soleimani.
Un des enquêteurs a par ailleurs indiqué à Reuters que les suspects travaillaient pour le compte d’un groupe plus large qui fournissait des informations à l’armée américaine.
Les enquêteurs de l’agence de sécurité nationale ont « de fortes indications qu’un réseau d’espions à l’intérieur de l’aéroport de Bagdad a été impliqué dans la fuite de détails de sécurité sensibles » concernant l’arrivée de Soleimani.
« Les premières conclusions de l’équipe d’enquête de Bagdad suggèrent que les premières informations concernant le déplacement de Soleimani venaient de l’aéroport de Damas », a déclaré un responsable.
« Le travail de la cellule de l’aéroport de Bagdad était de confirmer l’arrivée de la cible et les détails de son convoi », a-t-il ajouté.
Les responsables américains, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont déclaré à Reuters que les États-Unis suivaient de près les mouvements de Soleimani pendant plusieurs jours avant la frappe, mais ont refusé de dire comment l’armée avait localisé son emplacement le soir de l’attaque.