Deux avions japonais de lutte anti-sous-marine Lockheed P-3 Orion ont décollé ce samedi 11 janvier pour une mission de patrouille dans le golfe d’Oman. Selon le ministre nippon de la Défense, Taro Kono, leur mission est de recueillir des informations sur la région.
Une cérémonie solennelle pour le départ de deux Lockheed P-3 Orion des Forces japonaises d’autodéfense, chargés de patrouiller dans la zone du golfe d’Oman, s’est déroulée samedi 11 janvier à Naha, le principal aéroport de l’île d’Okinawa.
«Il est d’une importance primordiale de garantir la sécurité de la navigation pour les bateaux japonais au Moyen-Orient, qui constituent la source principale de ressources énergétiques» pour le Japon, a déclaré le ministre de la Défense, Taro Kono, pendant la cérémonie.
Le ministre avait donné l’ordre de dépêcher deux avions et un destroyer dans le golfe d’Oman le 10 janvier.
Le destroyer Takanami, capable d’accueillir un hélicoptère sur son pont, quittera la base navale de Yokosuka le 2 février, pour atteindre le golfe d’Oman dans la deuxième quinzaine du mois.
Son équipage suit actuellement une formation, selon les médias.Les autorités japonaises ont débloqué 43 millions de dollars pour cette opération, prévue pour durer un an mais qui pourrait être prolongée.
Les avions seront stationnés dans une base militaire de Djibouti et procéderont aux patrouilles le 20 janvier.
Selon la chaîne de télévision HNK, 260 membres des Forces d’autodéfense japonaises y participeront. Ils auront le droit d’utiliser leurs armes en situation d’urgence, uniquement pour protéger les bateaux japonais.
Leur zone de responsabilité se limite au golfe d’Oman, à la partie nord de la mer d’Arabie et au détroit de Bab-el-Mandeb. Elle ne comprend pas le golfe Persique ni le détroit d’Ormuz.
Le Japon a pris ces mesures pour ne pas nuire à ses relations avec l’Iran. Téhéran avait en effet précédemment déclaré à Tokyo que cette opération ne contribuerait pas à la paix ni à la sécurité dans la région du golfe Persique.
Tokyo insiste que ses armements ne feront pas partie de la coalition internationale dont la création a été annoncée par les États-Unis à l’été 2019 pour contrôler la navigation dans cette zone.
L’idée d’envoyer une mission de patrouille a été approuvée par le gouvernement japonais le 27 décembre, après les attaques en 2019 contre des pétroliers -dont un japonais-, dans le golfe Persique, ainsi que contre des installations pétrolières saoudiennes.
Il s’agissait de la première décision de ce type par Tokyo depuis l’adoption de nouvelles lois de Défense en 2016, qui étendent les prérogatives des Forces d’autodéfense à l’étranger.