Les Etats-Unis ont dévoilé vendredi de nouvelles sanctions contre l’Iran et défendu l’élimination du général Qasem Soleimani dans un tir de drone à Bagdad, affirmant qu’il envisageait de frapper quatre ambassades américaines.
Deux jours après le discours de Donald Trump écartant une réponse militaire et éloignant – pour l’heure – le spectre d’une guerre, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a annoncé des sanctions visant huit hauts responsables de la République islamique.
Ali Shamkhani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, fait partie des personnalités visées.
Interrogé sur le manque de lisibilité de la stratégie américaine, il s’est dit confiant « à 100% » dans le fait que les sanctions économiques fonctionnent.
« Il ne fait aucun doute qu’en coupant les finances au régime, nous avons un impact », a-t-il avancé, affirmant que l’Iran avait été privé de « dizaines de milliards de dollars » qu’ils auraient pu utiliser pour « des activités terroristes dans toute la région ».
L’administration Trump a par ailleurs visé le secteur industriel iranien: 17 producteurs de métaux et sociétés minières iraniens, un réseau de trois entités basées en Chine et aux Seychelles et un navire impliqué dans l’achat, la vente et le transfert de produits métalliques iraniens.
Après une série de déclarations parfois confuses sur la nature exacte des projets de Qassem Soleimani, éliminé vendredi dernier à Bagdad, les Etats-Unis se sont fait plus précis.
Le puissant général iranien prévoyait des attaques contre « des infrastructures américaines, dont des ambassades américaines, des bases militaires, des installations américaines à travers la région », a détaillé Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine.
Incité sur Fox News à se montrer plus précis, le président américain a pour la première fois avancé un chiffre. « Je peux révéler que je pense que quatre ambassades auraient été concernées », a-t-il affirmé, indiquant simplement que celle de Bagdad aurait « probablement » fait partie des cibles.