Le ministère hongrois des Affaires étrangères a exprimé samedi son soutien à Israël, affirmant que la Hongrie était opposée à l’ouverture d’une enquête complète de la Cour pénale internationale (CPI) sur d’éventuels « crimes de guerre » en Cisjordanie et à Gaza.
La procureure, Fatou Bensouda, avait déclaré fin décembre être convaincue « qu’il existe une base raisonnable justifiant l’ouverture d’une enquête sur la situation en Palestine », et « que des crimes de guerre ont été commis ou sont en train de l’être en Cisjordanie, notamment à Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza ».
Mme Bensouda a toutefois réclamé à la CPI d’auparavant « se prononcer quant à la portée de la compétence territoriale de la Cour pénale internationale dans la situation en Palestine ».
A la suite de cette annonce, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait prié ses alliés d’exprimer leur soutien.
« Nous pensons que votre position concernant l’incompétence de la Cour pénale internationale dans le cas présent est justifiée », a répondu le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó, dans un courrier adressé à son homologue israélien, Israël Katz.
« Le gouvernement hongrois a toujours respecté le principe de la souveraineté nationale », a-t-il déclaré, ajoutant que « nous avons déjà eu plusieurs désaccords juridiques et politiques sur les compétences des institutions européennes ou de celles liées à l’ONU ».
« Budapest se bat constamment contre les campagnes visant à créer une image négative de l’État d’Israël au sein de différentes organisations internationales telles que l’ONU et l’UE », a affirmé M. Szijjártó.
Le ministre hongrois a également promis « un soutien politique continu à Israël sur des questions d’intérêt mutuel » et garanti « notre amitié et notre coopération concernant les sujets importants pour votre pays ».