Après le mea culpa des autorités sur le missile qui a abattu un Boeing ukrainien, des Iraniens se sont rassemblés à Téhéran pour honorer la mémoire des victimes. À son tour, Donald Trump a publié un message en persan pour assurer au peuple iranien qu’il se tenait à ses côtés et que les États-Unis suivaient de près les manifestations dans le pays.
Samedi 11 janvier, Donald Trump a posté un tweet en persan affirmant que depuis le début de sa présidence il était aux côtés du peuple iranien.
«Au brave peuple iranien qui souffre depuis longtemps: je suis à vos côtés depuis le début de ma présidence et mon administration continuera à être à vos côtés. Nous suivons de près vos manifestations et votre courage nous inspire», a-t-il tweeté.
De l’avis de M.Trump, les autorités iraniennes devraient «permettre aux groupes de défense des droits humains de suivre et de rapporter les faits sur le terrain sur les protestations en cours du peuple iranien».
«Il ne peut pas y avoir d’autre massacre de manifestants pacifiques, ni de coupure d’Internet. Le monde regarde», a-t-il ajouté.
Des centaines d’étudiants se sont rassemblés samedi 11 janvier devant l’Université Amirkabir de Téhéran pour honorer la mémoire des victimes du crash de l’avion ukrainien. Leur action s’est transformée en protestation à caractère politique. Selon l’agence Fars, ses participants ont été dispersés par la police.
De 700 à 1.000 étudiants se sont mis à manifester en scandant des «slogans radicaux» et en demandant la démission et des poursuites judiciaires pour les coupables.
Selon l’agence Fars, des manifestants ont déchiré un portrait du général Qassem Soleimani tué début janvier dans une frappe américaine à Bagdad.Les Forces armées iraniennes ont reconnu ce 11 janvier avoir abattu, à la suite d’une «erreur humaine», le Boeing ukrainien qui venait de décoller de l’aéroport de Téhéran pour relier Kiev. Le drame a fait 176 morts dont neuf membres d’équipage.
Téhéran qui, dans un premier temps, avait nié toute possibilité de tir, même accidentel, d’un missile, comme l’avaient affirmé le Canada et le Royaume-Uni, a par la suite fait son mea culpa.