Dans un entretien accordé à Europe 1 depuis Beyrouth, l’ancien PDG de Renault-Nissan a indiqué qu’il estimait ne pas avoir démissionné et a fait valoir ses droits à la retraite auprès du groupe au sein duquel il a travaillé «pendant plus de vingt ans».
Carlos Ghosn, ancien dirigeant de l’alliance Renault-Nissan, a affirmé vouloir défendre ses droits à la retraite, assurant ne pas avoir démissionné de ses fonctions à la tête du constructeur français. En cas de démission, le magnat ne pourrait pas prétendre à la retraite, selon la loi française.
«Je fais valoir mes droits à la retraite en France, ce qui a été accepté. Je ne parle pas de forfaiture, je parle de droits et […] de récupérer des droits légitimes d’une personne qui a travaillé pour l’entreprise pendant plus de vingt ans», a déclaré sur Europe 1 l’homme d’affaires.
Selon Carlos Ghosn, le jour de son départ de l’entreprise, il ne pouvait pas la laisser «avec une gouvernance chaotique», mais il ne s’agissait «pas d’une éviction».
«Étant retenu au Japon par la force des choses, je ne pouvais pas laisser l’entreprise avec une gouvernance chaotique. Il fallait nommer un directeur général, il fallait quelqu’un qui reprenne aussi la responsabilité du conseil d’administration. Donc j’avais écrit une lettre en disant: “je veux me retirer de mes fonctions, de façon à permettre à l’entreprise de rétablir sa gouvernance”», a-t-il précisé.La retraite-chapeau de Carlos Ghosn s’élève à 774.774 euros par an, pour une «pension brute annuelle de retraite au titre du régime supplémentaire de retraite à prestation définie», selon Le Parisien qui cite le document de référence de Renault. Mais Renault ne veut rien entendre. Pour l’entreprise, Carlos Ghosn a démissionné. Et selon la loi, il ne peut pas exiger une retraite-chapeau.