Les chefs de la diplomatie des cinq pays dont des citoyens se trouvaient à bord du Boeing 737-800 d’Ukraine Airlines International, abattu par erreur par des militaires iraniens le 8 janvier, doivent se réunir prochainement à Londres pour discuter de mesures afin de traduire en justice les responsables.
Des actions légales visant non seulement des militaires iraniens, mais aussi leur gouvernement doivent être discutées le 16 janvier à Londres, lors d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères des cinq pays dont les citoyens se trouvaient dans le Boeing 737-800 d’Ukraine Airlines International, abattu le 8 janvier par erreur près de Téhéran, a fait savoir Vadym Prystaïko, chef de la diplomatie ukrainienne.
«Nous avons créé ce groupe de ministres des Affaires étrangères des nations en deuil. Le 16 janvier, nous nous rencontrerons en personne à Londres pour discuter des actions, y compris légales, concernant la façon dont nous agirons, la façon dont nous les poursuivrons [les responsables iraniens, ndlr]», a-t-il déclaré à Reuters.
Le ministre a rejeté l’explication des autorités iraniennes, selon lesquelles l’avion avait été confondu avec une «cible hostile» qui se dirigeait dans la direction d’une base militaire des Gardiens de la révolution.
«C’est absurde parce que notre avion a été enregistré et confirmé. Il a pris une route internationale autorisée par les régulateurs […]Rien n’était extraordinaire […] J’ai vu ces informations dans les médias, que notre avion a changé de route … Oui, car il a été touché par une roquette! Il était déjà en train de mourir», a-t-il ajouté.
Le ministre a insisté afin que toutes les personnes impliquées soient traduites en justice.
«Ce que nous ne voulons pas, c’est que quelqu’un comme un soldat, de très bas niveau, soit désigné comme un gars qui a poussé le bouton […] C’est la responsabilité du gouvernement iranien […] Nous devons trouver celui qui a donné l’ordre, celui qui a appuyé sur le bouton. Tous ces gens devraient être punis»», a-t-il souligné.