Une sortie de crise liée à la réforme des retraites est mal vue

Après son offre de compromis aux syndicats modérés, le gouvernement continue de tenter de désamorcer le conflit sur les retraites, en rencontrant lundi avocats et enseignants avant de nouvelles mobilisations dans la semaine contre son projet de régime par points.

« On est loin d’être à la fin de l’histoire (…) et il va falloir continuer à peser », a prévenu lundi le numéro un de la CFDT, reconnaissant qu’il n’avait « pas la solution de la sortie de crise », au 40e jour de grève dans les transports.

Laurent Berger avait salué comme une « victoire » dimanche le retrait annoncé la veille par le Premier ministre Edouard Philippe de la mesure de court terme d’âge pivot devant atteindre 64 ans en 2027, avec un malus pour ceux qui partiraient plus tôt.

Ce retrait, réclamé par les syndicats dits réformistes CFDT, CFTC et Unsa, « est extrêmement important en terme de justice sociale », a souligné le dirigeant du premier syndicat français.

Alors que le gouvernement ne souhaite ni baisse des pensions ni « hausse du coût du travail », sa porte-parole, Sibeth Ndiaye, a estimé qu' »on peut réfléchir à un fléchage différent des recettes » et « mobiliser ponctuellement les fonds de réserve ».