L’ex-président séparatiste de Catalogne Carles Puigdemont, nouveau eurodéputé, a annoncé mardi qu’il se rendrait en février à Perpignan, proche géographiquement et culturellement de la Catalogne.
« Nous sommes en train de planifier une intervention à Perpignan (…) Nous voulons que ce soit la seconde quinzaine de février », a répondu Puigdemont dans un entretien radiophonique, un jour après son entrée au Parlement européen, permise par une décision judiciaire.
À 25 kilomètres de la frontière franco-espagnole sur la côte méditerranéenne, Perpignan fut la capitale de la province historique du Roussillon, qui appartenait au Royaume d’Aragon, qui comprenait aussi l’actuelle Catalogne. L’Espagne a cédé le Roussillon à la France en 1659 par le traité des Pyrénées, mais le régionalisme catalan a continué de le considérer comme « la Catalogne du nord ».
À Perpignan, « je me sentirai à la maison, marchant sur les terres catalanes de la Catalogne du nord », a confié M. Puigdemont, visé par un mandat d’arrêt espagnol pour sa participation à la tentative de sécession en Catalogne fin 2017. Mais l’ancien chef des indépendantistes catalans a pu accéder lundi à son siège d’eurodéputé après une décision de la Cour de justice de l’UE.
Son immunité parlementaire permet à Carles Puigdemont de voyager en France, pays qu’il avait jusqu’ici évité pour son étroite coopération judiciaire avec l’Espagne. La justice espagnole a demandé au Parlement européen de lever cette immunité en raison du mandat d’arrêt qui le vise.