La France compte 67 millions d’habitants et toujours un peu moins de bébés, selon l’Insee

La population française dépassait les 67 millions d’habitants au 1er janvier 2020, soit une croissance de 0,3 % limitée par la baisse continue de la natalité depuis cinq ans, néanmoins plus modérée cette année, a annoncé mardi l’Insee.

Il y a eu en France, en 2019, 753 000 naissances (6 000 de moins qu’en 2018) et 612 000 décès (2 000 de plus), soit un solde positif de 141 000 personnes mais à son plus bas historique depuis la Seconde guerre mondiale. Le taux de fécondité, qui recule depuis 2015, tend à se stabiliser, s’établissant désormais à 1,87 enfant par femme contre 1,88 en 2018. La croissance de la population est tirée en 2019 comme les années précédentes par les naissances davantage que par le solde migratoire.

La différence entre les entrées et sorties du territoire ressort en effet à +46 000 personnes, en diminution par rapport à 2018. La baisse des naissances se confirme en 2019, mais à un rythme plus ralenti poussant l’
Insee à évoquer dans son bilan annuel une « stabilisation de la fécondité » : 6000 bébés de moins l’an dernier, après 12 000 de moins en 2018, 14 000 en 2017, 15 000 en 2016 et 20 000 en 2015. Ce recul de la natalité s’explique en partie par la diminution du nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans, en âge de procréer, celles nées durant le baby-boom (entre 1946 et 1973) étant progressivement sorties de cette tranche d’âge. Elle est surtout due à la baisse du taux de fécondité (nombre d’enfants par femme) qui s’établit à 1,87 enfant par femme, contre 1,88 (arrondi) en 2018.

Cet indice baisse pour la 5e année consécutive, après avoir oscillé autour de 2 enfants par femme entre 2006 et 2014. La France restait en 2017 (dernier comparatif possible) le pays le plus fécond de l’Union européenne (1,90 enfant par femme) devant la Suède (1,78) et l’Irlande (1,77). En hausse en 2019, l’espérance de vie à la naissance s’établit désormais à 85,6 ans pour les femmes, soit l’une des plus élevées de l’Union européenne, et 79,7 ans pour les hommes, en dixième position seulement. L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes a néanmoins tendance à se resserrer depuis plusieurs années. Il était de 5,9 ans en 2019, comme en 2018, à comparer avec 6,7 ans en 2009. Le vieillissement de la population s’est poursuivi en 2019. Au 1er janvier, plus d’une personne sur cinq en France (20,5 %) a 65 ans ou plus (12,8 % en 1985).

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