La nuit dernière, la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des Bouches-du-Rhône a failli perdre l’un de ses membres.
Il était 4 heures du matin quand, comme le veut un protocole conclu entre la DDSP et le Bataillon, les marins-pompiers ont demandé aux fonctionnaires de la police secours de bien vouloir les épauler pour sécuriser une intervention qui s’annonçait plus que délicate, voire dangereuse, dans un logement du chemin du Ruisseau-Mirabeau (15e) à Marseille.
En arrivant sur place, les agents de police constataient qu’un homme de 25 ans était en pleine crise de démence après une rupture dans son traitement psychiatrique. Le trio de policiers plaquait au sol le jeune homme mais celui-ci réussissait à arracher l’arme de l’un des agents et alors que celle-ci n’était pas entièrement sortie de son étui, parvenait à tirer une fois en direction de deux fonctionnaires. La balle serait passée entre eux, à quelques centimètres seulement de leurs visages. Selon nos informations, l’individu aurait crié plusieurs fois « Allah Akbar » au cours de l’intervention.
Ce matin, Didier Mazoyer, le patron de la DDSP 13, apportait son soutien « à ces trois agents très choqués » et déplorait « un nouvel exemple de la dangerosité extrême du métier de policier dont la vie peut basculer en quelques secondes sur chaque intervention. »