La lettre de rejet adressée à un Égyptien en raison de sa nationalité par un responsable d’un cabinet d’architecture allemand est devenue virale sur les réseaux sociaux. L’Agence fédérale anti-discrimination a déclaré que le taux de discrimination raciale en Allemagne sur le lieu de travail était au-dessus de la moyenne européenne.
Un cabinet d’architecture allemand est dans la tourmente depuis le 15 janvier après qu’un des responsables a répondu «pas d’Arabes, s’il vous plaît» à un candidat potentiel, relate Deutsche Welle.
C’est Yaseen Gabr, un Égyptien, qui a partagé sur son compte Facebook l’email reçu qu’il qualifie de «pire lettre de rejet que vous puissiez recevoir». L’histoire s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux.
La société GKK + Architekten vante ses références internationales sur son site Web qui présente 30 drapeaux pour les 30 nationalités de tous les employés qu’elle a eu depuis sa fondation en 2000. Basée à Berlin, elle dispose d’un deuxième bureau en Chine.
Dans un message envoyé au média, GKK + Architekten ne nie pas l’incident, mais déclare qu’il s’agit d’un «malentendu» en raison du message «coupé» et «retiré de son contexte».
L’entreprise n’a pas précisé comment la lettre a été écourtée ou quel était exactement le malentendu.
«La pierre angulaire de notre succès est la diversité, l’internationalité, et nos équipes interculturelles», fait valoir la société.
En outre, le cabinet d’architecture a confié de ne pas accepter M.Gabr pour le poste parce qu’il n’avait pas les compétences recherchées, mais a ajouté qu’elle lui avait présenté ses excuses au sujet de sa réponse.
Selon le dernier rapport annuel de L’Agence fédérale allemande de lutte contre la discrimination, le niveau de discrimination raciale en Allemagne sur le lieu de travail est bien au-dessus de la moyenne européenne.
Par exemple, en Europe, parmi les personnes d’ascendance africaine, ce taux est de 9%, contre 14% en Allemagne.
L’agence constate également que les personnes à être contactées pour un entretien et ayant des «noms à consonance étrangère» étaient 24% inférieures à celles qui avaient des noms allemands.
Dans une étude distincte sur l’islamophobie sur le marché du travail, l’agence écrit que «les données qualitatives suggèrent que les personnes qui suivent la foi islamique rencontrent une discrimination interpersonnelle et structurelle» en grande partie liée au manque de qualification perçu par les employeurs allemands.
La situation est encore plus grave pour les femmes qui portent un voile.
Le Réseau européen contre le racisme note dans ses publications que l’un des principaux obstacles à la lutte contre le racisme et la discrimination dans les pratiques d’embauche est le manque de transparence dans les entretiens en dehors du secteur public.