La mise en place d’un nouveau format de négociations entre la Russie, la Turquie et l’Union européenne proposé par Nicolas Sarkozy traduit aussi bien son intérêt pour Moscou que la méfiance éprouvée envers Washington, selon le sénateur russe Alekseï Pouchkov.
Le sénateur russe Alekseï Pouchkov a réagi à l’idée de Nicolas Sarkozy d’instaurer un nouveau format de négociations qui devrait inclure, selon lui, la Russie, la Turquie et l’Union européenne.
«L’idée de [Nicolas] Sarkozy de créer une nouvelle organisation réunissant l’UE, la Russie et la Turquie afin de résoudre les problèmes « de l’Atlantique au Baïkal » traduit non seulement de l’intérêt pour la Russie, mais aussi une nouvelle méfiance envers les États-Unis», a-t-il signalé via Twitter.
Il a par ailleurs ajouté que les pays baltes et la Pologne «bloqueront avec fureur tout mouvement» en direction de Moscou.
L’ex-Président de la République a avancé l’idée d’un nouveau format de négociations tripartites (Russie, Turquie, Union européenne) lors de son intervention au Forum Gaïdar 2020 à Moscou.Il a précisé qu’il s’était opposé à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, signalant toutefois que l’opinion de ce grand pays et de cette civilisation ne devait pas être négligée. D’où son idée d’un nouveau format.
Nicolas Sarkozy y a également affirmé que les destins de l’Europe et de la Russie étaient liés et que «l’Europe a besoin de la Russie. Et la Russie a besoin de l’Europe».