Le Twitter du président nigérien se fait pirater et déclare la guerre aux États-Unis

Pour s’amuser, un internaute français a piraté un compte nigérien officiel et, en se faisant passer pour le Président Muhammadu Buhari, a promis la guerre à Donald Trump sur Twitter. Le message a été par la suite supprimé.

Le 16 janvier, un utilisateur français de Twitter surnommé Kira a pu pirater un compte certifié et inactif du petit parti nigérien United Democratic Party (UDP).

«Il a décidé de garder le compte pour ramener ses abonnés dessus, sans idée derrière la tête», a expliqué au Parisien un ami du hacker répondant au pseudonyme de Nathfurax.

C’est lui qui a proposé à Kira de changer son profil «pour avoir l’air du Président du Nigeria», vu que le compte était certifié et que «c’était crédible de déclarer une guerre en mentionnant un pays. Il a donc mentionné Donald Trump», a ajouté l’internaute.«Détruire les citoyens adhérant à la politique de Trump»

Visiblement, Kira a bien aimé l’idée, et à 22h52, une déclaration de guerre à Washington a été publiée sur le réseau social.

«Moi, Muhammadu Buhari, déclare la guerre aux États-Unis en ce jour en promettant de détruire les citoyens adhérant à la politique de Donald Trump. @realDonaldTrump, vous avez été prévenus.»

En quelques minutes, le message a été retweeté des centaines de fois. Kira, qui n’avait pas imaginé une telle réaction, a pris la décision de le supprimer rapidement.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là car un autre internaute a alors usurpé l’identité de l’UDP.

«Il doit être noté que, bien que ces prétendus hackers aient essayé de s’attaquer à nos ressources via des méthodes enfantines, ces jeunes criminels n’ont en aucun cas les moyens de faire face à la supériorité technologique du Nigeria. Il est impossible pour eux de nous pirater», a annoncé ce compte parodique. Son propriétaire n’est pas identifié à ce stade mais il a également affirmé au Parisien avoir par la suite piraté un site faisant partie du domaine du gouvernement du pays.

Les hackers, âgés entre 13 et 24 ans, n’attendent pas de réactions de la part des autorités nigériennes.

«Je ne pense pas que le gouvernement réagisse», a indiqué l’un d’entre eux. Contacté par le Parisien, le ministère des Communications nigérian n’a pas encore commenté.