Le TGV qui reliait Paris à Rennes le 22 décembre a opéré un changement de voie à la vitesse de 168km/h au lieu des 100km/h autorisés. L’incident aurait pu avoir des répercussions dramatiques, s’inquiète la CGT Cheminots.
À cause d’un problème de signalisation, un TGV de la ligne Paris-Rennes a dépassé de 68km/h les 100km/h prévus au passage d’une aiguille au niveau du Mans. L’incident n’a pas eu de conséquences mais a provoqué une violente secousse qui aurait pu faire dérailler le train. La CGT a demandé à la SNCF de retirer la licence d’exploitation d’Opere, gestionnaire de cette ligne, a relaté France Bleu.
«Le train a franchi une aiguille à cette survitesse, le conducteur n’a rien ressenti, mais le contrôleur, qui se trouvait au milieu de train, a senti un mouvement assez brusque dans sa voiture», a décrit au Parisien Olivier Guix de la CGT Cheminots.
Selon l’organisation syndicale, l’incident s’est produit à cause d’un problème de réglage de la signalisation dans la cabine du conducteur, ce dernier ne s’étant pas rendu compte de la vitesse.
Le groupe SNCF a rejeté la responsabilité sur Opere, filiale du groupe Eiffage. «Cette nouvelle ligne a déjà fait l’objet d’événements de sécurité extrêmement préoccupants. Sans l’expertise et l’intervention des agents de la SNCF, jamais Eiffage n’aurait eu la compétence pour résoudre ces dysfonctionnements», a ajouté Olivier Guix, qui veut rendre la gestion de l’ensemble du réseau à la SNCF. Eiffage a reconnu son erreur et a affirmé avoir procédé à des réparations.
Le syndicat CGT a d’ailleurs souligné en rappelant le drame de Saint-Jacques-de-Compostelle que ce type d’incident «aurait pu être très dangereux, certaines survitesses ont mené à des déraillements». En juillet 2013, le train en provenance de Madrid avait en effet abordé un virage à 179km/h au lieu de 80 aux abords de ce lieu de pèlerinage espagnol, causant la mort de 79 personnes.