Le ministre en chef de Gibraltar estime que cette enclave pourrait devenir membre de l’espace Schengen pour assurer la liberté de circulation à sa frontière avec l’Espagne.
Gibraltar pourrait rejoindre l’espace Schengen et garantir la liberté de mouvement à sa frontière avec l’Espagne après que le Royaume-Uni aura quitté l’Union européenne, a déclaré le ministre en chef de ce territoire britannique, Fabian Picardo, à l’AFP.
«Nous avons parlé de ça avant le Brexit, de la possibilité que Gibraltar entre dans l’espace Schengen», a-t-il souligné.
Pour cette enclave de 6,4 km2 à l’extrémité sud de la péninsule ibérique, il est très important d’assurer la fluidité du trafic à son unique poste frontière avec l’Espagne. Un passage sans encombre est dans l’intérêt de l’enclave, tant des quelque 30.000 habitants que des Espagnols qui y sont employés.
Ainsi, près de 14.000 travailleurs, pour la plupart des Espagnols, mais également des ressortissants d’autres nationalités établis en Espagne, passent la frontière tous les jours pour aller travailler à Gibraltar, a rappelé l’AFP.
«Cela a-t-il un sens pour l’UE que 6,4 km2 à l’extrémité sud de la péninsule ne soient pas accessibles aux citoyens européens? Je ne le crois pas», a fait remarquer Fabian Picardo.
Il a formulé son idée sur l’espace Schengen lors d’un entretien réalisé le 17 janvier, à moins de deux semaines avant le Brexit. Une période de transition de 11 mois débutera le 1er février pour que Londres et l’UE puissent négocier sur l’avenir de leurs relations.L’Espagne a cédé Gibraltar à la Grande-Bretagne en 1713, mais revendique depuis la restitution du territoire. Madrid a proposé de partager la souveraineté sur le Rocher entre lui et Londres, mais les Gibraltariens ont rejeté l’idée par référendum en 2002 et maintiennent leur refus.