Pendant une manifestation qui se tenait à Toulouse le 18 janvier, des policiers qui donnaient des coups à un manifestant plaqué au sol ont été pris sur le fait. L’un des agents a ensuite tiré une grenade lacrymogène en direction de celui qui les filmait.
De nouvelles images de violences policières sont apparues sur les réseaux sociaux. La vidéo a été postée sur le compte Twitter «YellowFlagsInfos News» dimanche 19 janvier. Les faits seraient datés de la veille, lors des manifestations contre la réforme des retraites à Toulouse. Les policiers avaient interpellé un homme dans une bouche de métro et n’ont pas apprécié que quelqu’un les filme.
#Giletsjaunes #dictature #manifestations #repressionpolicières #violencegratuite
Toulouse 18/01/2020 Les barbares tabassent un manifestant dans une bouche de métro. pic.twitter.com/QZicY1BL2f
— YellowFlagsInfos News (@YellowFlagsInf1) January 19, 2020
Selon l’auteur de la vidéo, un manifestant maîtrisé au sol recevait encore des coups de la part des forces de l’ordre. Le témoin s’est approché d’eux pour pouvoir filmer la scène, mais un projectile a été tiré dans sa direction, le poussant à fuir. La fumée qui s’échappe ensuite des escaliers du métro laisse penser qu’il s’agissait d’une grenade lacrymogène.
Pour l’instant, aucune loi n’empêche de filmer des policiers en intervention, sauf quand il s’agit du GIGN, d’unités antiterroristes ou de contre-espionnage. Ce qui est interdit, selon l’article 35 de la loi 1881 sur la liberté de la presse, c’est de filmer sans son accord une personne identifiée ou identifiable lorsque celle-ci est menottée ou placée en détention provisoire, avec une amende maximale de 15.000 euros.
En décembre, le sénateur Jean-Pierre Grand (Les Républicains) avait proposé que la diffusion d’images de forces de l’ordre, quelles qu’elles soient, soit punie de la même amende. Il avait défendu cette proposition en affirmant que celle-ci visait à protéger les policiers, dans un contexte où plusieurs membres des forces de l’ordre avaient reçu des lettres de menaces à leur domicile. Son amendement a été retoqué le 11 décembre car la proposition de loi concerne «les plateformes et non les individus».