L’incident lors de la sortie d’Emmanuel Macron au théâtre des Bouffes du Nord n’a pas pris en défaut les services de sécurité qui ont revu leurs pratiques depuis plusieurs mois. Le principe du «triangle» entourant le dirigeant reste en vigueur, mais les «précurseurs», chargés de repérer le terrain, sont désormais sur le devant de la scène.
Face à de nouveaux types de situations imprévisibles redoutées par les spécialistes de la protection, à l’instar de l’incident des Bouffes du Nord, le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) et les autres services spécialisés du ministère de l’Intérieur ont revu leurs pratiques, relate Le Parisien.
«L’environnement a changé, ce qui nous force à nous réinventer. Nous devons intégrer un paramètre nouveau: l’existence de mouvements disruptifs – hier, les Bonnets rouges, aujourd’hui les Gilets jaunes – très alertes sur les réseaux sociaux, d’où ces points de fixation spontanés», a confié Abdelhalim, délégué du syndicat Alliance au service de la protection.
Bien que le nombre d’officiers de sécurité au contact n’ait pas augmenté et que le principe du «triangle» reste toujours en vigueur, de nouvelles techniques ont vu le jour, notamment celle des «précurseurs».Selon le journal, la mission de ces derniers consiste à repérer le terrain avant un déplacement présidentiel.
Les officiers de sécurité voyagent d’ordinaire discrètement. Une attention plus grande est portée aux bulletins d’information de la préfecture de police et des services de renseignement afin de prévoir au mieux les itinéraires, la crainte étant de se retrouver au beau milieu d’un rassemblement, détaille le quotidien.