Les propos de Mike Pompeo indiquant que les Libyens devaient décider eux-mêmes du sort de leur pays, sans la participation d’«acteurs extérieurs», rappellent la position de Moscou, estime Maria Zakharova. Pour elle, c’est comme si ces paroles étaient «empruntées» au site de la diplomatie russe.
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a comparé la publication de Mike Pompeo portant sur l’avenir de la Libye et ses citoyens avec la position officielle de la Russie sur l’ingérence extérieure.
Now is the time for Libyans to decide on a future for themselves – one free from violence fueled by external actors. We urge all parties to seize this opportunity, through @UN-facilitated mediation, to address the political, economic, and security issues that divide them. pic.twitter.com/b4QpynzaZG
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) January 19, 2020
Le secrétaire d’État américain a notamment écrit sur Twitter que «le temps était venu pour les Libyens de décider d’un futur pour eux-mêmes, un qui soit libre de la violence alimentée par des acteurs extérieurs».
Pour Mme Zakharova, ces paroles ressemblent aux propos tenus par la diplomatie russe.
«C’est comme si nos partenaires [américains, ndlr] avaient emprunté [ces dires, ndlr] au site du ministère russe des Affaires étrangères. C’est avec ces paroles que nous avions appelé à donner la possibilité de régler les problèmes de l’Irak, du Kosovo, du printemps arabe, de la Syrie et de plusieurs autres crises mondiales. Et généralement, nos appels ont été adressés à Washington», a-t-elle écrit le 19 janvier sur sa page Facebook.
Le 19 janvier, une conférence internationale consacrée au règlement de la situation en Libye a eu lieu à Berlin avec la participation de la France, des États-Unis, de la Russie, de la Turquie, de l’Égypte, du Royaume-Uni, de l’Onu et de l’UE.
Il a été décidé de créer une commission de suivi selon la formule 5+5. Le ministre russe des Affaires étrangères par intérim Sergueï Lavrov s’est montré optimiste quant aux résultats de ce sommet international sur la crise libyenne, assurant que la commission militaire instituée assumerait la tâche de parvenir à une trêve solide.