Pas moins de 23 % des Belges font régulièrement des cauchemars de leur chef, tandis que 16 % d’entre eux ont déjà demandé de l’aide en matière de santé mentale à cause de mauvais rapports avec leur manager, ressort-il lundi d’une étude de la société de ressources humaines StepStone basée sur les réponses de plus de 5 700 employés et managers belges.
Pour près d’un employé sur quatre, le travail s’immisce donc dans les mauvais rêves, tandis qu’un employé sur cinq éviterait son manager en dehors du travail afin de garantir une stricte séparation entre vie privée et vie professionnelle. Des différences significatives existent toutefois selon la langue maternelle de l’employé. Ainsi, les employés francophones entretiennent de meilleures relations avec leur manager que leurs collègues néerlandophones. Ce dernier groupe a indiqué entretenir des rapports insuffisants, ou pire, avec son supérieur direct (29 % contre 21 % pour les francophones). L’étude montre par ailleurs que les managers ont tendance à se surestimer dans leur auto-évaluation par rapport à la note qui leur est accordée par leur personnel. Un manager obtient de la sorte une note moyenne de 5,9 sur 10 de la part de ses employés, mais s’auto-évalue à 7,5. Trois éléments contrarient particulièrement les employés dans leur relation avec leur manager. Ainsi, près d’un salarié sur deux (49 %) n’apprécient pas d’observer un comportement irrespectueux envers les autres employés dans leur dos. Par ailleurs, 44% des employés voient d’un mauvais oeil le fait qu’un manager s’attribue les mérites de leur travail, et enfin, 38% regrettent que leur manager mette quelqu’un en avant.