Retour de la contestation en Irak

Des centaines de manifestants antigouvernementaux se sont opposés aux forces de sécurité et ont bloqué des rues de Bagdad, dimanche 19 janvier, bien décidés à accentuer la pression sur les autorités, qui avaient jusqu’à lundi pour apporter des réponses aux revendications du mouvement de contestation.

Ce mouvement, qui réclame depuis début octobre une refonte du système au pouvoir, avait été éclipsé ces dernières semaines par la flambée des tensions entre l’Iran et les États-Unis, les deux principaux parrains de Bagdad.

Pour éviter que les rassemblements ne perdent de leur élan face à la montée des tensions régionales, les manifestants avaient adressé le 13 janvier un ultimatum d’une semaine au gouvernement pour répondre à leurs demandes.

Celles-ci incluent un appel à des élections anticipées, une réforme de la loi électorale, la désignation d’un Premier ministre indépendant et la fin de la corruption, qui a englouti, en 16 ans, deux fois le PIB de l’Irak. Les contestataires veulent aussi la fin du système politique de répartition des postes en fonction des ethnies et des confessions.

Dès dimanche, à la veille de la date-butoir, de jeunes manifestants à Bagdad et dans le sud de l’Irak ont commencé à bloquer des routes et des ponts à l’aide de pneus brûlés.