La Maison Blanche et l’Élysée ont fait part, lundi, de leur volonté de poursuivre les discussions sur la taxation des géants du numérique, aussi appelée « taxe Gafa ». Objectif, selon Emmanuel Macron : éviter « toute escalade » des tarifs douaniers.
Donald Trump et Emmanuel Macron ont convenu de suspendre toute surenchère dans le conflit qui les oppose sur la taxe française sur le numérique d’ici la fin des négociations en cours au sein de l’OCDE. C’est ce qu’ont rapporté lundi 20 janvier Reuters et l’AFP, citant une source diplomatique française.
Les deux présidents, qui se sont entretenus dimanche soir par téléphone, ont décidé de laisser les négociations se poursuivre jusqu’à la fin de l’année dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économiques. « Dans cet intervalle, on ne se livrera pas à des tarifs successifs », a ajouté cette source.
« Excellente discussion avec Donald Trump sur la fiscalité du numérique », a tweeté pour sa part le président français. « Nous allons travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs. » « Excellent ! », lui a répondu Donald Trump, toujours sur Twitter.
Le 7 janvier, les États-Unis et la France s’étaient donné quinze jours pour aboutir à un accord et permettre la poursuite du travail à l’OCDE sur l’instauration d’une taxation internationale des géants du numérique, dont les Gafa (pour Google, Amazon, Facebook et Apple).
Une nouvelle réunion est prévue, mercredi, à Davos lors du Forum économique mondial entre le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin et le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria.
L’idée d’un impôt sur les « Gafa » divise les États-Unis et les pays européens, notamment la France qui s’est dotée de sa propre taxe en juillet dernier, s’attirant les foudres de Washington qui menace de riposter par des droits de douane.
« La France poursuit son objectif de juste taxation des entreprises du numérique et de trouver un compromis dans le cadre de l’OCDE », a rappelé lundi la présidence française. Paris a indiqué qu’il supprimerait sa taxe si un accord international était trouvé.