Les femmes sont interdites d’accès à une nouvelle piscine ouverte dans la ville de Kaspiïsk, dans le Caucase russe. Après plusieurs demandes pour répartir les jours entre les femmes et les hommes, la direction de l’établissement a finalement décidé d’établir cette «pratique standard pour le Daghestan».
La direction du complexe sportif Anji-Arena, situé dans la ville de Kaspiïsk au Daghestan, dans le Caucase russe, a interdit aux femmes d’entrer dans sa nouvelle piscine, a déclaré le porte-parole de l’établissement.
Cette décision s’explique par la division coutumière entre les deux sexes dans le Caucase du Nord, où la majorité de la population est musulmane. La séparation entre les femmes et les hommes lors de la visite des lieux de loisir s’impose, en particulier pour les plages.
Selon le représentant du complexe sportif, la décision d’interdire aux femmes de visiter la piscine s’explique du fait qu’il n’y avait presque qu’aucun représentant de la gente féminine malgré la mixité.
«Ce n’est un secret pour personne que notre piscine était l’une des premières dans la république du Daghestan où la répartition des jours entre les femmes et les hommes n’était pas en vigueur. C’est-à-dire qu’à l’origine, la piscine était ouverte aux hommes et aux femmes», écrit la direction du complexe sur Instagram.
Pourtant, il est indiqué qu’à la demande de nombreuses personnes, la direction a décidé d’appliquer «la pratique standard pour le Daghestan» et a divisé les jours de visite entre les femmes et les hommes.
«Malheureusement, il n’y avait pratiquement pas de visiteurs pendant les jours des femmes, c’est pourquoi, après une analyse et une évaluation minutieuses, on a pris la décision difficile de dire que c’était inopportun de laisser des jours pour les femmes dans notre piscine», explique la direction du complexe sportif.
«Nous vous demandons de comprendre notre décision et nous vous rappelons que pour les femmes dans le complexe se trouve une deuxième piscine, une salle de fitness et un parc aquatique qui sont ouverts à la visite, et nous sommes heureux de vous inviter à en profiter», précise le message.
À son tour, le ministère des Sports du Daghestan a déclaré qu’il ne s’occupait pas de cette question et que le complexe sportif appartenait à une personne privée, raison pour laquelle il ne pouvait pas influencer la situation.