L’Association des maires de France (AMF) temporise. Dans un communiqué diffusé mercredi 22 janvier, elle demande au gouvernement de renoncer à sa circulaire qui demande aux préfets pour les municipales d’attribuer une nuance politique aux candidats uniquement dans les communes de 9 000 habitants et plus, ainsi que dans les villes préfectures et sous-préfectures.
L’AMF propose une révision de cette circulaire « en créant une catégorie de nuance ‘non-inscrit ou sans étiquette’, en renonçant au seuil de 9 000 habitants, sans modifier le dispositif de 2014 », écrit l’association qui réunit la quasi-totalité des maires. Le dispositif instauré en 2014 fixait à 1 000 habitants le seuil à partir duquel les résultats des communes faisaient l’objet d’un « nuançage ».
Le « nuançage » est une pratique ancienne par laquelle les préfets attribuent une couleur politique aux listes et candidats, y compris ceux qui se présentent sans étiquette. Mais cette nouvelle circulaire est attaquée par la droite comme la gauche, qui accusent les macronistes de vouloir brouiller la lisibilité des résultats en gonflant les scores de La République en marche. Les Républicains et le Rassemblement national ont déposé des recours devant le Conseil d’Etat pour demander la suspension (LR) ou l’annulation (RN) de la circulaire du ministre de l’Intérieur.