Bien que Boeing ait initialement espéré une remise en service du MAX en «quelques semaines» après l’immobilisation au sol, il a dû abandonner son optimisme face aux rappels à l’ordre des régulateurs. Selon l’avionneur, ses 737 MAX ne revoleront pas avant mi-2020.
L’avionneur Boeing a annoncé le 21 janvier que le 737 MAX ne revolera pas avant mi-2020, soit avec plusieurs mois de retard qu’anticipé, ce qui devrait gonfler la facture des déboires de cet avion cloué au sol depuis plus de dix mois après deux accidents ayant fait 346 morts.
«Nous sommes en train d’informer nos clients et nos sous-traitants que nous estimons actuellement que la levée de l’interdiction du 737 MAX ne commencera qu’à partir de mi-2020», a déclaré le géant de Seattle, dans l’ouest des États-Unis, via un communiqué confirmant une information de l’AFP.
Un peu plus tôt, une source aéronautique avait indiqué sous couvert de l’anonymat que le MAX pourrait ne pas revoler avant juin, voire juillet.
Le nouveau report n’était pas dû, selon la source, à un «nouveau problème», mais aux risques attachés à la procédure d’approbation par les autorités de l’aviation civile et de possibles nouveaux développements dans cette crise, a expliqué un peu plus tard Boeing.
«C’est aussi à cause de l’examen rigoureux que les autorités de l’aviation civile appliquent, et avec raison, à chaque étape de l’inspection» de l’avion, a souligné le constructeur aéronautique.
L’agence fédérale de l’aviation (FAA) a fait savoir qu’elle n’avait pas encore fixé de calendrier: «La priorité de la FAA est la sécurité», a expliqué le régulateur aérien.
Le 737 MAX, avion phare de Boeing, est cloué au sol depuis le 13 mars après un accident de Lion Air du 29 octobre 2018 (189 morts) et un autre d’Ethiopian Airlines (157 morts) du 10 mars 2019.Le système anti-décrochage MCAS a été mis en cause et Boeing travaille actuellement sur des changements exigés par les régulateurs. D’autres problèmes, dont un portant sur la pièce vérifiant le bon fonctionnement de ce logiciel au démarrage, ont été détectés et la formation adéquate pour les pilotes n’a toujours pas été décidée.