Première réunion du nouveau gouvernement dans un Liban en pleine crise

Le nouveau gouvernement libanais tient mercredi son premier conseil des ministres, au lendemain de sa désignation et d’une soirée émaillée de violences dans un pays secoué par une contestation inédite et au bord de l’effondrement économique.

Le Premier ministre Hassan Diab, un universitaire de 61 ans qui avait promis de répondre aux revendications de la rue en nommant un gouvernement de « technocrates indépendants », va présider ce premier conseil des ministres à partir de 11H00 (09H00 GMT).

« Gouvernement de la dernière chance », titre mercredi le quotidien Al-Akhbar, réputé proche du Hezbollah alors que la nouvelle équipe de 20 ministres porte la marque du mouvement chiite et de ses alliés.

Le calme est revenu mercredi à Beyrouth et dans d’autres grandes villes. Mais des contestataires continuent tout de même de bloquer des routes à Tripoli, grande métropole du nord, où des écoles sont restées fermées après une nuit de tensions, a rapporté une correspondante de l’AFP.

Dès la formation du gouvernement mardi soir, des contestataires à travers le pays ont incendié des pneus et bloqué des autoroutes pour exprimer leur mécontentement.

Pour les manifestants mais aussi des experts, les ministres, bien qu’estampillés « technocrates », restent des personnalités affiliées à la classe politique tant conspuée.