Six femmes font partie du nouveau gouvernement libanais formé mardi 21 janvier. Parmi elles, Zeina Akar, qui remplira les fonctions de vice-président du Conseil et de ministre de la Défense. Jusqu’à présent, aucune femme n’avait pu atteindre ces fonctions.
Pour la première fois dans l’histoire du Liban, une femme a été nommée au poste de ministre de la Défense. Zeina Akar, qui assumera également les fonctions de vice-président du Conseil, est ainsi devenue l’une des six femmes au sein d’une nouvelle équipe composée de 20 ministres. Celle-ci a été dévoilée mardi 21 janvier, près de trois mois après la démission du Premier ministre Saad Hariri.
Commentant pour Sputnik la nomination de Zeina Akar, le politologue libanais et expert en stratégie Omar Maarabouni explique que la nouvelle ministre n’était pas une personnalité publique et se trouvait à l’écart du monde politique.
Le politologue militaire russe Alexandre Pérendjiev note de son côté le rôle plutôt administratif que suggère le poste de ministre, indiquant que les fonctions militaires sont à la charge du chef d’état-major. «J’estime que la nomination d’une femme à ce poste était censée, entre autres, réduire les tensions dans les milieux militaires du Liban», affirme-t-il.
Le nouveau gouvernement a pu voir le jour grâce à un accord conclu entre le Hezbollah et ses alliés politiques après plusieurs semaines d’impasse.
En octobre, Saad Hariri a été contraint de démissionner sous la pression de manifestations contre la corruption des élites et leur incapacité à sortir le Liban d’une crise financière et économique. Le nouveau Premier ministre, Hassan Diab a été désigné avant Noël. Mais le Hezbollah et ses alliés politiques n’avaient jusqu’à présent pas réussi à s’entendre sur l’attribution des ministères.La tension est montée d’un cran ces derniers jours, avec des affrontements durant le week-end entre contestataires et forces de l’ordre qui ont fait plus de 500 blessés à Beyrouth.