Le divorce sera bientôt consommé: la reine Elizabeth II a promulgué jeudi l’accord de Brexit, une des dernières étapes avant que le Royaume-Uni ne largue définitivement les amarres fin janvier, après plus de trois ans de déchirements.
A huit jours du grand saut, la reine Elizabeth II a donné son assentiment royal au texte réglant les modalités de la rupture après 47 ans d’un mariage tumultueux avec l’Union européenne, a annoncé sur Twitter le ministre du Brexit, Steve Barclay cité par l’AFP.
Le texte avait été adopté définitivement mercredi soir par le Parlement.
«Parfois, nous avions l’impression que nous ne franchirions jamais la ligne d’arrivée du Brexit, mais nous l’avons fait», avait réagi, à la suite de ce vote, Boris Johnson dans un communiqué. «Nous pouvons maintenant oublier les rancœurs et les divisions de ces trois dernières années et nous concentrer sur la mise en œuvre d’un avenir radieux et palpitant».
Le traité de retrait doit encore être ratifié par le Parlement européen, le 29 janvier, pour que le Royaume-Uni puisse devenir le premier pays membre à quitter l’UE, le 31 janvier à 23H00 (heure de Londres et GMT), et tourner la page de trois ans d’atermoiements et de débats acrimonieux.
Le bouillonnant Boris Johnson a réussi là où la précédente locataire de Downing Street, Theresa May, s’est cassé les dents. La promulgation du texte, qui traduit dans la loi britannique l’accord de divorce de 535 pages conclu en octobre, marque une victoire pour le dirigeant conservateur, arrivé au pouvoir en juillet 2019 en se posant comme le sauveur du Brexit.