Les lois établissant la compétence juridique du Maroc sur l’espace maritime allant de Tanger à Lagouira, à la frontière mauritanienne, ont été votées le 22 janvier à l’unanimité par les députés. Menaçant de saisir la justice internationale, le Front Polisario estime que cette décision «n’aura aucun effet légal».
Le Maroc a intégré le 22 janvier les eaux du Sahara occidental à son espace maritime, en votant deux lois qui renforcent sa tutelle sur cette ancienne colonie espagnole au statut toujours indéfini.
«Ces lois visent à réactualiser l’arsenal juridique national», en phase avec «la souveraineté totale du royaume sur ses frontières effectives, terrestres et maritimes», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avant l’adoption du texte par le Parlement à Rabat.
Les lois établissant la compétence juridique du Maroc sur l’espace maritime allant de Tanger (nord) à Lagouira, à la frontière mauritanienne, ont été votées à l’unanimité par les députés et saluées par des applaudissements.
Dans une déclaration écrite à l’AFP, reçue à Alger, le Front Polisario, qui réclame l’indépendance du Sahara occidental, a estimé que la décision du Maroc n’aurait «aucun effet légal» et a menacé de saisir le tribunal international du droit de la mer. «Il ne s’agit que de propagande, dénuée de toute valeur juridique internationale», a réagi Mhamed Khadad, un membre de la direction de ce mouvement.La question du statut du Sahara occidental, toujours classé «territoire non autonome» par l’Onu en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie.
Cette vaste étendue désertique bordée sur environ 1.000 km par l’Atlantique est en grande partie contrôlée par le Maroc, qui veut une «autonomie sous contrôle» pour la zone qu’il considère comme sienne, précise l’AFP.