Les relations entrent la France et l’Algérie s’améliore

Décortiquant les relations entre l’Hexagone et l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune a tenu à souligner qu’il existait «en France un lobby qui a une haine particulière contre l’Algérie». Il a toutefois indiqué que les deux pays avaient pris la décision de «tourner la page».

Pour la première fois après son élection, le Président algérien a accordé le 22 janvier un entretien télévisé à huit journalistes de médias publics et privés. Lors de celui-ci, il a été interrogé sur sa vision des relations franco-algériennes.

Abdelmadjid Tebboune a répondu que «l’Algérie avec sa nouvelle génération et direction [n’accepterait] aucune immixtion ou tutelle» de la part de la France.

«L’Algérie n’est pas une chasse gardée de la France. C’est un État libre qui décide seul de son avenir. Les Français savent très bien combien nous sommes sensibles à la question de la souveraineté nationale et surtout lorsqu’il s’agit de l’ancien colonisateur», a-t-il ajouté.

Le Président algérien a également évoqué l’existence en France de certains lobbies opposés à son pays.

«Il existe en France un lobby qui a une haine particulière contre l’Algérie […]. Et il y a un autre lobby qui se nourrit de cette haine pour ses propres intérêts […]. Chez nous, [en Algérie] il n’y a aucun lobby. Nous avons nos intérêts, notre dignité, notre indépendance et notre souveraineté.»

En résumant, M.Tebboune a tenu à souligner que «les Français avaient très bien compris cela et nous avons décidé tous les deux de tourner la page».Les relations entre les deux pays ont été particulièrement tendues ces derniers mois. De hauts responsables algériens ont d’ailleurs accusé la France d’intrusion dans les affaires internes de leur pays. L’ancien chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, décédé le 23 décembre 2019, avait lui aussi laissé entendre que Paris tentait de «déstabiliser le pays».

Mais Paris et Alger ont repris le contact au plus haut niveau. Jean-Yves Le Drian a effectué une visite en Algérie le 21 janvier, lors de laquelle il a exprimé la volonté de Paris d’écrire une nouvelle page dans les relations bilatérales entre les deux pays.