L’Élysée a récusé samedi toute comparaison entre la Shoah et la guerre d’Algérie, a rapporté samedi le Figaro.
« C’est le crime absolu qui ne peut être comparé à aucun autre », a affirmé le chef de l’État français, qui relève la « singularité la plus extrême » de la Shoah.
L’opposition a vivement condamné samedi les propos d’Emmanuel Macron établissant un parallèle entre la guerre d’Algérie et la reconnaissance par Jacques Chirac en 1995 de la responsabilité de la France dans la déportation des juifs pendant la Seconde guerre mondiale.
Dans l’avion qui le ramenait jeudi d’Israël, où il participait à la commémoration du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, le chef de l’Etat s’est dit convaincu que la France devait revisiter la mémoire de la guerre d’Algérie (1954 – 1962) pour mettre un terme au « conflit mémoriel » qui « rend la chose très dure en France ».
« Indécence absolue. Ces propos sont à la fois une folie pour l’histoire et la mémoire, et une bombe à retardement pour notre avenir », a abondé l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy sur Twitter.
Dans l’avion le ramenant d’Israël, Emmanuel Macron a regretté que seuls les historiens aient pu à ce jour travailler sur le sujet. « On n’en a pas parlé, on a écrasé. (…) Il n’y a pas eu un travail politique mémoriel », a-t-il dit, tout en admettant ne pas avoir « la réponse » pour y parvenir, admettant « tourner autour ».