Le milliardaire américain George Soros a annoncé jeudi qu’il allait investir un milliard de dollars dans un projet de réseau d’universités afin de mobiliser contre les « dictateurs actuels et en devenir », et contre le réchauffement climatique.
« La survie des sociétés ouvertes est menacée et nous faisons face à une crise encore plus grande: le changement climatique », a-t-il dit lors du dîner qu’il donne chaque année en marge du Forum économique mondial de Davos.
Il a qualifié ce projet (Open Society University Network) de « plus important de (sa) vie », expliquant que toutes les universités du monde pourraient y participer. Ce réseau doit permettre d’atteindre « des endroits en manque d’éducation de qualité et des populations négligées », a dit George Soros.
Le financier devenu philanthrope a déploré que la Chine, les Etats-Unis et la Russie soient aux mains de « dictateurs actuels ou en devenir » tandis que « les rangs des dirigeants autoritaires grossissent. »
Pour lui, « le plus grand et plus effrayant retour en arrière » concerne l’Inde, où George Soros a accusé le Premier ministre Narendra Modi de « créer un Etat nationaliste hindou ».
Il a reproché au président américain Donald Trump d’être un « escroc et le narcissique ultime », qui a « fait surchauffer » l’économie américaine.
« Une économie surchauffée ne peut être gardée longtemps en ébullition », a-t-il averti.
Comme l’an dernier, George Soros s’en est aussi pris au président chinois Xi en l’accusant d' »exploiter les faiblesses » de son homologue américain.