La porte-parole de la diplomatie russe a répondu au vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, lequel a indiqué que Moscou avait volé l’Histoire d’un État moyenâgeux qui n’a jamais existé. Il a également affirmé que la Russie tentait de déstabiliser les relatons entre la Pologne et l’Ukraine.
Sur sa page Facebook, Maria Zakharova a commenté la déclaration du vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Vasyl Bodnar, selon laquelle la Russie se serait emparée de l’Histoire d’un État baptisé «l’Ukraine-Rus’». En réalité, celui-ci n’a jamais existé. Mais il y a bel et bien eu un autre État appelé Rus’ de Kiev ou Russie kiévienne.
«Pour plus de commodité et un sens plus fort, je propose au ministère ukrainien des Affaires étrangères d’utiliser la prochaine fois, pour désigner ce mythologisme, les noms suivants: Ukrus’ ou Rousukr [un mélange des mots Ukraine et Rus’, ndlr]», a écrit Mme Zakharova.
Elle a également commenté les dires de M.Bodnar concernant le rôle de Moscou dans les liens entre Kiev et Varsovie.
«La Russie ne veut pas s’immiscer [dans les relations entre] l’Ukraine et la Pologne, mais dans la réécriture criminelle de l’Histoire.»
Dans un article publié dans le journal ukrainien Dzerkalo Tyzhnia, Vasyl Bodnar avait accusé la Russie d’avoir volé l’Histoire de l’État «Ukraine-Rus’». Ce dernier n’a jamais existé.
Existait en revanche la principauté slave orientale appelée Rus’ de Kiev, État de Kiev ou encore Russie kiévienne. Elle a existé du milieu du IX siècle au milieu du XIII siècle.Ce commentaire intervient sur fond de la polémique provoquée par une résolution du Parlement européen adoptée le 19 septembre.
Celle-ci indique «que la Seconde Guerre mondiale, conflit le plus dévastateur de l’Histoire de l’Europe, a été déclenchée comme conséquence immédiate du tristement célèbre pacte de non-agression germano-soviétique du 23 août 1939», ou pacte Molotov-Ribbentrop, «dont les protocoles secrets divisaient l’Europe et les territoires d’États indépendants en sphères d’influence des deux régimes totalitaires, ouvrant la voie au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.»
Le 18 janvier, Vladimir Poutine a commenté cette résolution. D’après lui, le seul moyen de lutter contre ces informations est de créer un centre d’archives en Russie. Sa fondation permettra également de faire taire ceux qui veulent réécrire l’Histoire, a-t-il tenu à souligner.