Les forces de Damas sont en passe de prendre une ville stratégique dans la province d’Idleb, après des semaines de bombardements meurtriers qui ont quasi vidé cette métropole du nord-ouest de la Syrie, région dominée par des jihadistes et des rebelles.
L’offensive de Damas a entraîné un vaste exode, et lundi encore un correspondant de l’AFP dans le nord de la province d’Idleb a pu voir des déplacés en provenance de zones près de Maaret al-Noomane et également secouées par des combats.
Quasi-assiégée par les forces gouvernementales, cette ville est stratégique pour le pouvoir de Bachar al-Assad car elle se trouve sur l’autoroute M5 reliant Alep, grande métropole du nord, à la capitale Damas, une voie que Damas cherche à sécuriser.
« Je ne sais pas où on va aller, où on va habiter, il n’y a pas de refuge pour nous », déplore cette mère de sept enfants partie de la région de Jabal al-Zawia, près de Maaret al-Noomane, sous le couvert de la nuit.
« J’ai laissé mes proches mais aussi ma fille, je ne sais pas ce qu’elle va devenir, elle est sur le point d’accoucher », lâche-t-elle. « Il n’y avait pas assez de voitures pour les faire sortir ».