Des falsifications de preuves dans l’enquête engagée à l’encontre du journaliste russe Ivan Golounov

Plusieurs ex-policiers ont été interpellés à Moscou sur soupçon de falsification des matériaux de l’enquête engagée à l’encontre du journaliste russe Ivan Golounov, inculpé en juin dernier de tentative de trafic de stupéfiants.

Cinq anciens policiers, arrêtés dans le cadre de l’affaire du journaliste russe Ivan Golounov -qui avait été inculpé en juin dernier de tentative de trafic de stupéfiants-, sont soupçonnés de falsification de preuves, a annoncé la porte-parole du Comité d’enquête de Russie, Svetlana Petrenko.

«Tous ont été arrêtés. La procédure les concernant suit son cours. Les chefs d’accusation dont ils devront répondre leur seront prochainement formulés. L’enquête a permis d’établir qu’en 2019, des policiers avaient placé de la drogue dans un sac à dos appartenant à Golounov ainsi qu’à son domicile, dans le but d’engager des poursuites pénales à son encontre», a indiqué Mme Petrenko.

Et d’ajouter qu’ainsi, les policiers en question ont falsifié les résultats de l’enquête.

En ce qui concerne la drogue en question, ces mêmes policiers l’avaient acquise et conservée, a-t-il été indiqué.Correspondant du journal en ligne Meduza, Ivan Golounov a été interpellé le 6 juin 2019 à Moscou. Selon la police, il a tenté de vendre «une quantité importante» de cocaïne et de méphédrone, une drogue de synthèse. Pour sa part, le journaliste a nié les faits, expliquant que ces substances avaient été déposées par la police.

Le 11 juin 2019, Ivan Golounov a été remis en liberté après que toutes les poursuites contre lui ont été abandonnées en raison de charges insuffisantes à son encontre.

Plus tard, le ministre russe de l’Intérieur, Vladimir Kolokoltsev, a fait savoir que plusieurs officiers de police avaient été licenciés.

Jusqu’à récemment, l’enquête était menée à l’encontre d’individus non identifiés, il n’y avait donc pas de suspects.