Les pièces de un et deux centimes d’euros seront bientôt du passé

La Commission européenne souhaite retirer de la circulation toutes les pièces de un et deux centimes d’euros pour arrondir les prix et faire des économies sur leurs coûts de fabrication. Les prix seraient alors arrondis à la hausse ou à la baisse.

La nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula vor der Leyen envisage de retirer de la circulation les pièces de un et deux centimes d’euros, rapporte le Süddeutsche Zeitung.

Selon le quotidien, le retrait de la circulation de ces pièces fait partie des mesures à l’agenda du «programme de travail» de la Commission pour 2020 qui devait être présenté mercredi 29 janvier.Le média fait savoir que la Commission a décidé de proposer des «règles d’arrondi uniformes» des prix pour toute l’Union européenne pour remplacer ces pièces, dont le mécanisme n’a pas encore été dévoilé.

L’article indique que la proposition de retrait de ces espèces est liée au fait qu’elles sont peu utilisées.

Une étude de la Banque centrale européenne publiée en novembre 2018 indiquait que seulement 37% des Européens et 23% des Français les utilisaient.

Cette mesure représenterait également un avantage budgétaire pour l’Union européenne. Sur le long terme, l’institution devrait économiser 1,4 milliard d’euros sur la fabrication, selon un calcul de 2013. La valeur des pièces est en effet inférieure à leur coût de production (respectivement 1,65 et 1,94 centime), détaille LCI.

Selon un sondage mené par la Commission en 2017, 64% des Européens et 58% des Français sont favorables à cette suppression.

Pourtant, certaines associations de consommateurs craignent que cette mesure ait «un effet inflationniste». Alain Bazot, président de l’association UFC-Que Choisir s’inquiète d’une suppression des pièces de un et deux centimes. Il estimait auprès des Échos qu’un effet inflationniste était «à craindre au vu des expériences passées (passage à l’euro ; baisse de la TVA dans la restauration) ou étrangères que les commerçants arrondissent les prix à l’unité supérieure».

Quant à la Commission, elle, au contraire, estime que «la diminution des coûts de traitement pourrait permettre aux détaillants de baisser les prix».