Près de trois ans après sa défaite à la présidentielle, François Fillon a exclu ce 30 janvier tout retour en politique et protesté de son innocence dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse Penelope, pour lesquels il sera jugé dans quelques semaines.
Avant son procès dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse, François Fillon s’est exprimé, le 30 janvier au soir, sur France 2, tout en excluant son retour en politique.
«Je ne chercherai pas à revenir» dans la vie politique et «j’ai tourné la page complètement», a assuré l’ex-Premier ministre, qui était l’invité exceptionnel de l’émission Vous avez la parole.
Invoquant sa «responsabilité vis-à-vis des électeurs», il a décrit cette affaire comme «une épreuve d’une violence inouïe» pour sa famille.
«Je n’ai aucune envie de les entraîner de nouveau dans cette violence», a ajouté l’ancien chef du gouvernement.
En 2017, cette retentissante affaire aux multiples rebondissements avait stoppé net la course en tête pour la présidentielle du candidat de droite, parti favori dans les sondages mais finalement éliminé au premier tour, échec inédit pour la droite sous la Ve République.M. Fillon, absent des plateaux de télévision depuis, a expliqué avoir accepté cette invitation «pour défendre l’honneur» de sa famille, notamment celui de son épouse dont l’«honneur a été déchiqueté dans cette affaire».
Son intervention était attendue à quelques semaines de son procès. M. Fillon sera jugé notamment pour «détournement de fonds publics» du 24 février au 11 mars devant le tribunal correctionnel de Paris.
«Je vais pour la première fois, devant des juges impartiaux, pouvoir me défendre», a souligné M. Fillon.
M. Fillon, son épouse et son ancien suppléant à l’Assemblée Marc Joulaud seront jugés dans l’affaire des emplois présumés fictifs de Penelope, pour lesquels elle aurait touché plus d’un million d’euros entre 1998 et 2013m, rappelle l’AFP. Le couple devra aussi répondre de «complicité et recel d’abus de biens sociaux» pour un emploi en partie fictif à la Revue des Deux Mondes.