Plusieurs centaines de personnes ont manifesté aujourd’hui en début de soirée au Havre, au moment où le Premier ministre et tête de liste pour les municipales, Édouard Philippe, tenait un premier meeting, a constaté un correspondant de l’AFP.
Sur une banderole rouge, on pouvait lire « Rouges de colère », et sur une noire « retraite par points, de la retraite en moins. L’éducation dit non ». Parmi les slogans lancés par les manifestants, on pouvait entendre : « Édouard repart, au Havre, on veut pas te voir » ou encore « Il faut montrer à doudou que Le Havre est à nous ».
« Édouard Philippe ridiculise et méprise le monde du travail avec sa réforme des retraites. On veut lui montrer qu’on est là, il faut qu’il retire sa réforme, qu’il écoute ce qu’il se passe dans la rue », a déclaré Dominique Mutel, ancien conseiller municipal (PCF).
« Son retour au Havre n’est pas très démocratique. Annoncer que, s’il est élu, il ne sera pas maire mais qu’il pourra revenir par la suite, c’est de la combine politicienne », a commenté l’ancien élu.
Quelques brefs incidents ont émaillé la fin de la manifestation. Les forces de l’ordre ont procédé à des tirs de grenades lacrymogènes, notamment peu après la dispersion de la manifestation, alors que de petits groupes de manifestants étaient disséminés à proximité de la salle où Édouard Philippe devait prendre la parole.
Le Premier ministre a annoncé aujourd’hui qu’il se présenterait comme candidat tête de liste aux élections municipales au Havre en mars, une ville dont il était maire depuis 2010 jusqu’à sa nomination à Matignon en 2017.