Un investissement qu’il chiffre à 2 milliards d’euros. Le candidat LREM à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux, souhaite que la mairie de Paris verse jusqu’à 100 000 euros d’apport aux ménages, pour qu’ils puissent acheter leur résidence principale dans la capitale, où les prix battent des records.
« Je propose que la ville de Paris crée un organisme qui apportera jusqu’à 100 000 euros pour un achat en résidence principale », déclare l’ex-porte-parole du gouvernement dans une interview publiée samedi 1er février sur le site du Parisien.
« Au moment de la revente, la ville prendra une part de la plus-value qui sera plafonnée autour de 20% du prix du bien », précise-t-il. « Il faut aider [les classes moyennes] à devenir propriétaires », estime Benjamin Griveaux, qui relève qu' »à Paris, quand vous n’avez pas d’apport, vous ne pouvez pas acheter. C’est la pire des inégalités ».
Pour le candidat, classé troisième dans les intentions de vote derrière la maire PS sortante, Anne Hidalgo, et la LR Rachida Dati, les 100 000 euros d’apport représentent « l’équivalent d’une chambre pour une famille qui s’agrandit ». Sont notamment visées par la mesure les classes moyennes, par exemple les couples avec un enfant qui gagnent à deux environ 6 000 euros par mois, soit « trop pour accéder au logement social et pas assez pour acheter« , a précisé l’entourage du candidat à l’AFP. Son objectif est l’acquisition de 20 000 logements.
Pour financer l’opération, Benjamin Griveaux ambitionne de mettre « 700 millions d’euros sur la table, et lever sur les marchés 1,3 milliard d’euros« sur la mandature. Autres mesures en faveur du logement : le « recensement des logements vacants » à Paris pour ensuite « proposer aux propriétaires les plus réticents » de les louer à la Ville de Paris, qui les sous-louera aux classes moyennes.
Selon plusieurs études, le logement est l’une des principales préoccupations des habitants de Paris, où le mètre carré a dépassé en septembre les 10 000 euros, un prix de plus en plus déconnecté du niveau de vie des Parisiens.