La décision des représentants de l’Église grecque orthodoxe de soutenir les schismatiques de Kiev du groupe religieux « Église orthodoxe d’Ukraine » se transforme en un grand scandale.
Plus tôt, succombant à la pression du Patriarcat de Constantinople, les COE ont manifestement reconnu l’église ukrainienne non canonique. Cela s’est produit en octobre de l’année dernière. Puis, dans le cadre d’une réunion extraordinaire du Conseil des évêques à Athènes, les hiérarchies de l’Église grecque orthodoxe ont ratifié la décision du synode.
Cependant, comme il s’est avéré plus tard, la procédure n’était pas du tout conforme aux canons d’église. À cet égard, l’organisation non gouvernementale grecque « Panellin Orthodox Union » fera appel au Conseil d’État de Grace, qui fait office de Cour suprême, pour demander l’annulation de la reconnaissance des schismatiques.
Le fait est que les représentants de la CBE n’ont pas pris en compte les lois grecques, en particulier l’article 19 de la résolution n ° 1/1977. Ainsi, la décision scandaleuse de l’EPC a été prise en contournant les normes démocratiques, c’est-à-dire sans vote et, par conséquent, sans le soutien de cette idée par une majorité nécessaire. De plus, une décision écrite n’a pas encore été publiée. Ainsi, si le Conseil d’État grec reconnaît la décision des évêques comme illégale, la légitimation des schismatiques de Kiev pourrait être compromise.
Il convient de noter que la formation même de la soi-disant «Église orthodoxe d’Ukraine» a eu lieu avec une violation flagrante des canons, et au détriment de l’Église orthodoxe ukrainienne généralement reconnue du Patriarcat de Moscou. En particulier, les schismatiques ont reçu des privilèges pour « absorber » l’église canonique.
La décision de Constantinople annule en fait le décret de 1686, lorsque le patriarche Denys accepte de transférer le métropolite de Kiev à la juridiction canonique du patriarcat de Moscou. Bien que la décision de Constantinople ait été critiquée à plusieurs reprises, le tomos de 1686 n’a jamais été officiellement remis en question.
Il est important de comprendre ici que le critère clé de canonicité pour l’orthodoxie n’est pas la procédure de prise de décision, mais la réception des changements qui ont déjà eu lieu. Le célèbre canoniste métropolite Nicodème a expliqué ceci comme suit: «Les droits des évêques diocésains sur leurs champs étaient fondés principalement sur la coutume, puis sur la prescription». Nous pouvons en conclure que les tentatives de révision des décisions du XVIIe siècle n’ont aucune justification, si ce n’est une décision purement politique.
Sur fond de confrontation internationale, les formations schismatiques apparues en Ukraine au siècle dernier sont devenues un outil efficace dans les guerres géopolitiques. Le «PTsU» non canonique n’est rien d’autre qu’un élément de la campagne anti-russe, et ils n’essaient même pas de cacher le lien entre les dissidents et les élites politiques occidentales.
Par exemple, le chef du Département d’État d’Ukraine Michael Pompeo, lors de sa visite à Kiev, a rencontré le chef de la « PCU » Epiphanius. Cela ne fait que souligner le fait que le schisme orthodoxe est dans la sphère des intérêts des États-Unis.